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WAW

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Basée à Paris, Chloé Wawrzyniak créatrice de WAW participe régulièrement à La Boutique Ephémère # depuis 2015. Nous l’avons interviewée en juin 2017 dans son joli atelier aux Petites Serres dans le 5e arrondissement de Paris. photos : Marthe Lazarus.

– Tu as créé ta marque il y a quelques années maintenant.. quel a été ton parcours avant ? qu’est-ce qui t’a mené à passer le cap ?

J’ai une formation d’architecte. J’ai travaillé pendant sept ans en agence d’architecture à Paris sur des projets de logements et d’équipements publics. C’est un métier que j’aime énormément mais la passion des chapeaux m’a rattrapée.
Les chapeaux sont dans ma vie depuis toute petite. D’abord, ceux de mon arrière-grand-mère, dans une malle au grenier. De vrais trésors pour moi. Puis pendant mes années collège, j’avais un chapeau que je portais tous les hivers, je l’ai même eu en deux exemplaires. Ca m’a pas mal catalogué, j’étais déjà miss chapeau à l‘époque.
J’ai toujours fabriqué des tas de trucs mais les chapeaux sont venus assez tard finalement. A la fin de mes études, une amie voulait un bibi pour aller à un mariage mais n’avait pas les moyens de s’en acheter un. Donc je lui ai fait. Ca me semblait évident. C’est comme ça que tout a commencé. J’ai appris sur le tas, petit à petit, en cherchant les informations à droite à gauche puis en prenant des cours chez une modiste. Jusqu’à quitter mon travail en agence pour suivre une formation d’un an en chapellerie à Nogent sur Marne.

– Peux-tu nous parler de ton savoir faire ? de ta fabrication ? des étapes de ton travail ?

Ce que j’aime avec les chapeaux, c’est qu’il y a plein de matières et de techniques différentes, mais l’étape principale, c’est le moulage. C’est le moment où le chapeaux prend forme. Que ce soit en paille ou en feutre, il faut tendre la matière sur un moule en bois et la fixer avec des argentines, sortes de grosses épingles, que l’on cloue dans dans le bois à travers la matière. Là, il faut attendre que ça sèche avant de pouvoir tout retirer et démouler son chapeau. Selon la forme ce n’est pas toujours si facile ! Ensuite vient le temps de couper l’excédent de matière, border, assembler, poser le gros grain intérieur et enfin décorer le chapeau.

– Beaucoup de personnes rêvent de monter leur marque, de se lancer dans la création : comment ça s’est passé pour toi ? peux-tu nous raconter ton meilleur et ton pire souvenir de tes tous débuts ?

J’ai beaucoup tâtonné, cherché. J’avais tout à apprendre.
Je pense que mon meilleur souvenir c’est le lancement de mon site internet, ça marquait vraiment le début de l’aventure. Ca m’a permis de mettre en forme mon univers et de pouvoir le rendre public. Tout à coup, ça n’était plus seulement dans ma tête, c’était visible.
Le pire souvenir c’est plus difficile, disons que ce n’est pas lié à un moment précis, mais ça correspond aux questionnements, aux doutes et aux remises en question que l’on a constamment. Est-ce que j’ai fait le bon choix, est-ce que ça va marcher ? Et quand on se plante sur un sujet, comment trouver les solutions pour repartir autrement. Mais ce sont aussi ces défis qui motivent.

– Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer ?

Bien faire son business plan. Je suis une grande rêveuse, c’est la partie la plus difficile pour moi !
Et aussi anticiper les investissements, être rapide et réactif pour saisir les bonnes opportunités.

– Tu participes régulièrement à des ventes éphémères (la boutique éphémère # et d’autres ventes ) : que t’apporte ce système de ventes ? penses-tu ouvrir une boutique un jour ? seule ou avec d’autres créatrices ?

Les ventes éphémères me permettent de rencontrer le public, de pouvoir échanger, d’avoir un retour direct sur mes créations. Internet c’est bien mais les gens aiment aussi pouvoir voir, toucher, essayer. C’est pour ça qu’il faut des moments comme ceux-là.
Ouvrir une boutique, oui c’est un objectif mais ce n’est pas pour tout de suite. Avec d’autres créatrices (ou créateurs !) oui c’est très tentant. C’est toujours stimulant de travailler à plusieurs et de pouvoir s’épauler.

– Tu vends en ligne également : comment ça se passe avec tes client(e)s en ligne ? en france ? partout ? te passent-ils(elles) des commandes spéciales etc ?

Je vends en ligne sur Etsy. J’ai un site à moi, mais la vente passe par le biais de la plateforme Etsy.
Avec les client(e)s en ligne c’est assez simple finalement. Ils passent commande et j’expédie. Pour les commandes spéciales, on échange par mail, on s’explique, on s’envoie des photos, on se met d’accord et c’est parti !
Je vends surtout en France mais j’ai déjà expédié des colis au USA ou en Australie. La poste rend parfois la vie un peu compliquée mais tant qu’on reste disponible pour ses clients, ça se passe bien.

– Que peut-on te souhaiter pour les années qui viennent ?

De pouvoir continuer l’aventure !

Vous pourrez retrouver régulièrement WAW à La Boutique Ephémère # en 2017.

www.waw.paris

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